30 octobre 2007

Les primates en danger


L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a présenté vendredi 26 octobre un rapport écrit par soixante experts de 21 pays pour signaler que 114 primates parmi les 394 espèces sont menacés d'extinction.

SOIT 29 % DE LA POPULATION MONDIALE DE SINGES !

Certaines espèces sont même sur le point d'être déclarées éteintes.
Ce sont le colobe bai de Miss Waldron (Côte d'Ivoire et Ghana), le loris grêle de Horon Plains (aperçu seulement quatre fois depuis 1937), le langur de Cat Ba du Vietnam et le gibbon de Hainan (environ une dizaine d'individus).

L'Union a dressé une liste rouge des singes les plus menacés. Elle comprend 25 espèces dont 11 en Asie, 7 en Afrique, 4 à Madagascar et 3 en Amérique du Sud.

Parmi elles, on trouve l'orang-outan de Sumatra (Asie), le gorille de la rivière Cros (Afrique), l'atèle à tête brune (Amérique), le cercopithèque diane roloway et le cercocèbe couronné (Afrique de l’Ouest).


LES CAUSES
Elles sont uniquement humaines : la destruction des forêts tropicales, la chasse et le commerce d'animaux sauvages sont les principaux facteurs de leur disparition.


LES CONSEQUENCES DE LEUR DISPARITION
Les primates sont essentiels à l'équilibre des écosystèmes.
En effet, en dispersant les graines et en favorisant d'autres interactions dans l'environnement, ils font en sorte que de nombreuses espèces de plantes et d'animaux, à l'origine des forêts de notre planète, puissent exister.

"En protégeant les forêts tropicales mondiales restantes, nous sauvons les primates et autres espèces en danger tout en évitant que de nouvelles émissions de CO² ne réchauffent le climat” - Russell Mittermeier, président de l'IUCN et spécialiste des primates.
http://www.iucn.org/en/news/archive/2007/10/24_delacour_langur.htm


LES SOLUTIONS
Achetons responsable : d'après les Amis de la Terre, le label FSC est aujourd’hui le label qui offre le plus de garanties environnementales et sociales.
Acheter un bois venant de forêts françaises ne contribue pas à la déforestation car les forêts françaises sont-elles en pleine extension : elles produisent chaque année plus de bois qu’il n’en est récolté.
Par ailleurs, en privilégiant les bois locaux plutôt qu’un bois qui vient de l’autre côté de la planète, on limite le transport et donc les rejet de gaz à effet de serre.
Mais tous les bois exotiques ne sont pas à bannir. En Amazonie, en Afrique et en Asie, les associations membres du réseau international des Amis de la Terre appuient les populations locales dans la mise en place de forêts communautaires. Les bénéfices de l’exploitation profitent directement aux populations et contribuent ainsi efficacement à la lutte contre la pauvreté.
http://www.amisdelaterre.org/-Forets-.html


COMPTEUR DE LA DEFORESTATION
http://www.zero-deforestation.org/deforestation-amazonie.htm


Pour éviter la déforestation liée en grande partie à la culture de l'huile de palme, il faut éviter d'acheter des produits comprenant cet ingrédient contenu dans un produit non bio sur dix dans les magasins d'alimentation.

http://www.amisdelaterre.org/Orangs-outans-en-voie-d-extinction.html

Viande et écologie

Réduire sa consommation permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre

Qui l’eût cru ! Diminuer sa consommation de viande suffirait à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES). La part de l’agriculture dans les émissions de GES est très significative, environ le quart des émissions mondiales.
L’agriculture est responsable de l’essentiel des émissions de GES autres que le CO2 : protoxyde d’azote (fertilisants) et méthane (CH4 provenant des fermentations dans le tube digestif des ruminants et des déchets organiques).

En France, la consommation de viande par habitant a triplé en un siècle. En Chine également, la population mange déjà deux fois plus de viande qu’il y a dix ans. Manger de la viande est symbole de richesse et plus les pays émergents verront leur PIB par habitant croître et leur niveau de vie converger vers celui des pays développés, plus la consommation de viande augmentera.

Aujourd’hui, dans les pays développés, on mange en moyenne 224 grammes de viande par jour et par personne. Contre seulement 31 grammes par jour en Afrique. Nous consommons trop de protéines. Selon John W Powles, une baisse de la consommation de viande à 90 grammes par jour et par personne suffit et est nécessaire pour éviter l’amplification du réchauffement climatique.

Une étude menée par des chercheurs japonais a mis en évidence que la consommation d’une grosse pièce de bœuf représente le même impact écologique qu’un trajet de 250 km en voiture et brûle assez d’énergie pour allumer une ampoule de 100 watts pendant près de vingt jours. (et sans tenir compte du transport de la viande de la ferme au consommateur)

Le consultant expert Français Jean-Marc Jancovici (qui vulgarise et sensibilise sur le changement climatique, l’effet de serre et la crise énergétique) propose le graphe suivant :


“Emissions de gaz à effet de serre liées à la production d’un kg de nourriture (sans traitement de l’industrie agroalimentaire ni emballages ni transports)”
Source : Jancovici/Ademe, Bilan Carbone, 2007 (à paraître)

Bref, réflechissez-y à deux fois avant de vous laisser tenter par une bonne côte de veau ou d’agneau.

Des solutions sont à l’étude pour un élevage moins émetteur de gaz :
l’élevage en plein air et sans méthodes intensives (qui permettrait d’émettre 40% de gaz en moins et 85% d’énergie en moins),
une meilleure gestion des déchets,
une transformation de l’alimentation (afin de permettre une diminution du volume des flatulences du bétail).

Mais le meilleur moyen reste encore de devenir végétarien… et n’oubliez pas (on nous le rabâche suffisamment),


http://mangerbouger.fr/

lundi 8 octobre 2007 Posté par Carine Hazebroucq

15 octobre 2007

Sauver la Terre : 365 gestes verts au quotidien


Ecrit par Daniel Ichbiah et Noelle Saugout. Illustrations de Denis Truchi aux éditions L'Archipel

CHACUN DE NOUS, SANS LE SAVOIR, PARTICIPE POUR MOITIE AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE. Les 365 actions décrites dans ce livre peuvent contribuer à la plus belle des causes : protéger la planéte où vivront nos enfants. Classées par thèmes (recyclage, transports, électricité, chauffage, papier, produits de consommation, nature et animaux...), elles s'intègrent aisément dans la vie de tous les jours.

En adoptant les bons gestes, en réduisant les gaspillages, nous pouvons contribuer à sauver la Terre. Une tonne de plastique recyclée permet d'économiser 700 kg de pétrole brut... Le coût du traitement des sacs plastique usagés est estimé à 100 millions d'euros... Un litre d'huile de moteur usagé jeté à l'égout pollue environ un million de litres d'eau...



L'INTRODUCTION DU LIVRE
Environnement, recyclage, protection de la Nature, réchauffement climatique… Longtemps considérées comme la lubie de quelques marginaux, ces divers sujets regroupés sous le vocable "écologie" sont devenus la toute première préoccupation des Français…
Pourquoi une telle évolution ? Parce qu'il est soudain apparu que les menaces qui pesaient sur le futur de cette planète étaient devenues tangibles, qu'elles se profilaient à l'horizon, non pas en termes de siècles, mais d'années…
La protection de l'environnement est devenue une nécessité vitale, incontournable pour qui veut assurer un futur à l'humanité.
L'écologie, c'est quoi au juste ? Le mot provient du grec oikos (maison) et logie (etude). Et oui… Ecologie signifie l'étude des milieux (maisons) où vivent les êtres vivants.
Depuis un demi-siècle, le désordre règne dans cet habitat que l'on appelle " la Terre ". Rien ne va plus. La température globale est en hausse, la qualité de l'air comme celle de l'eau se dégradent, les fortes tempêtes ou canicules meurtrières se multiplient. Comment en sommes-nous arrivés là ?
L'atmosphère, cette couche d'air qui entoure notre planète et grâce à laquelle les êtres vivants se développent, est composé de plusieurs gaz, les plus connus étant l'oxygène et le gaz carbonique.
Le gaz carbonique est issu du carbone, un élément que l'on rencontre dans la Nature sous de nombreuses formes. Il existe soit à l'état gazeux (CO²), soit à l"état liquide (pétrole), soit encore solide (charbon). Ce carbone voyage continuellement de la Terre à l'atmosphère et de l'atmosphère vers la Terre. Une fois absorbé par la végétation ou englouti par les océans, il est rejeté dans l'atmosphère lors de sa décomposition ou par le biais de la respiration des êtres vivants. Cet échange est un cycle naturel, perpétuellement renouvelé. Durant plusieurs millénaires, la " maison " Terre a ainsi fonctionné de manière équilibrée.
Qui a mis fin à ce bel équilibre, cet harmonie des va-et-vient du carbone entre la surface terrestre et océanique et l'atmosphère ? À partir de l'ère industrielle vers 1850, les émissions de CO2 ont augmenté en forte proportion du fait de la combustion intensive des énergies fossiles. Un siècle plus tard, ce phénomène a été renforcés par la déforestation qui a réduit la capacité d'absorption de la végétation. De nos jours, moins de la moitié du CO2 est assimilé par ce que l'on appelle les "puits de carbone" - les écosystèmes à même d'absorber le carbone. Le reste s'accumule d'année en année dans l'atmosphère. Cet excès de carbone autour de la planète contribue à dérégler le climat et à augmenter ce qu'on appelle " l'effet de serre ". On désigne ainsi un phénomène naturel qui amène l'atmosphère à se comporter comme la vitre d'une serre : elle laisse entrer la chaleur du soleil et l'emprisonne. Toutefois, plus les gaz à effet de serre comme le CO² sont abondants et plus le sol se réchauffe avec les conséquences que nous observons depuis déjà plusieurs années.
L'un des enjeux des années à venir consiste à éviter au maximum de produire du CO² et d'encourager les solutions aptes à réduire les émissions. Le fait majeur à intégrer dans son existence est que chacun de nous est partiellement responsable de la dégradation écologique globale et que chacun peut contribuer à redresser la situation.
Le tableau est sombre et certains experts vont jusqu'à estimer qu'il serait déjà trop tard. Des scientifiques anticipent en effet un réchauffement climatique qui s'élèverait jusqu'à 6°C d'ici la fin du siècle, ce qui engendrerait de véritables catastrophes naturelles. D'autres analyses estiment en revanche que la montée de la température ne dépassera pas 1,4°C si des actions d'envergure sont entreprises à temps - l'excès actuel se situe à 0,6° au niveau planétaire. Une telle divergence de scénarios laisse une large part pour les actions visant à freiner ou enrayer la pollution.

La dévitalisation des océans, la perte de fertilité des sols cultivables, l'ampleur de la déforestation, la surconsommation d'énergies fossiles telles que le pétrole ou le charbon sont des réalités à grande échelle qui ne pourront être résolus que par des décisions gouvernementales. Pourtant, il serait trompeur de croire que la sauvegarde de la planète ne dépend que de décisions politiques. En réalité, une part essentielle du gaspillage écologique provient des individus eux-mêmes.

En France, selon les chiffres officiels, chaque ménage produit 7,8 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an pour ses usages privés. Si l'on ajoute à ces chiffres, les émissions indirectes (fabrication et transport des produits et services destinés aux ménages), nous aboutissons à 8,6 tonnes de CO2 par an. Globalement, un foyer émet donc 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO²) par an afin de répondre à ses besoins divers. Or, cette énergie est produite pour l'essentielle à partir d'éléments fossiles (pétrole, gaz, charbon), dont la combustion émet des gaz à effet de serre, ces fameux gaz responsables des dérèglements climatiques. Savez-vous ce que représente cette consommation énergétique des ménages par rapport à la consommation nationale : 47% ! En clair, chacun de nous participe sans le savoir de moitié au réchauffement climatique.
S'il fallait résumer la situation en un mot-clé, ce serait : gaspillage. Depuis la révolution industrielle, les populations se sont comportées comme si les ressources naturelles dont nous disposions sur cette planète étaient inépuisables, et que la Terre était capable d'encaisser toutes les dérives humaines. En réalité, depuis un peu plus d'un demi-siècle, les dégâts occasionnés au niveau écologique se sont accélérés et outrepassent largement la capacité de réparation et d'absorption de la biosphère (constituée par la Terre, les océans et l'atmosphère).



Dans ce livre, nous vous proposons une action à mettre en œuvre chaque jour. Les gestes proposés ici sont simples, non contraignants et à la portée de tous. Et pourtant, ils peuvent avoir un impact énorme. Parfois aussi, l'acte proposé ne peut être accompli le jour même et représente davantage une information visant à susciter un changement de comportement à long terme. L'idée qui sous-tend chacune des actions énoncées ici consiste d'une part à réduire le gaspillage énergétique, consommer de façon plus responsable, employer les énergies renouvelables et d'autre part, à améliorer les capacités d'absorption des gaz à effet de serre de notre planète - par exemple en plantant un arbre. Par de tels actes et aussi par des prises de conscience pouvant influer sur un comportement futur - il est possible d'avoir un impact écologique majeur.

Pour agir, il faut comprendre. Pour chaque action proposée, nous vous présentons donc les enjeux et les conséquences que peuvent avoir un geste simple, un réflexe salutaire, maintes fois répété. La bonne nouvelle, c'est que ce qui est bon pour l'écologie est invariablement, à plus ou moins long terme, une solution rationnelle qui profite aussi bien à l'économie des ménages comme à celle des gouvernements, et aussi à la qualité de vie de chacun.

Le livre Sauver la Terre permet ainsi à tout un chacun de contribuer à son niveau à la sauvegarde de cette si belle planète que nous aimons tant !
Ensemble, soulageons les plaies de cette planète endolorie.