24 mars 2008

La libération de l'orque Lolita

L’orque Lolita, maintenue dans une vasque de mauvaise qualité à l’aquarium de Miami lors des 37 dernières années, a récemment obtenu le soutien de quelques amis célèbres en faveur de sa libération afin de lui accorder une retraite bien méritée. The Earth Organization (TEO) a annoncé aujourd’hui qu’elle s’était unie à l’Orca Network (Réseau Orques) et de nombreuses célébrités se sentant concernées par la recherche d’une solution raisonnable à ce que les protecteurs de l’environnement décrivent comme une parodie d’inhumanité.

L’acteur et philanthrope Raul Julia-Levy a récemment fait équipe avec Howard Garrett et Susan Berta de l’Orca Network, qui ont mené la campagne pour la libération de Lolita. « Personne n’a le droit de priver une créature innocente de sa liberté », a dit Raul Julia-Levy. « Il est temps que Lolita rentre chez elle ».

Ils ont été rejoints par une liste toujours croissante de célébrités, parmi lesquels Harrison Ford, Johnny Depp, Lindsay Lohan, Jean Claude Van Damme, Robert Downey Jr., Bob Barker, Jonathan Silverman, Jennifer Finnigan, Bokeem Woodbine, Esai Morales et Truth Hurts. Les producteurs Ed Elbert et Jonathan Sanger soutiennent également la libération de Lolita.

« Notre principale préoccupation, lorsque Raul nous a contactés, était de savoir si Lolita pouvait être relâchée en toute sécurité afin de prendre sa retraite après des années d'emprisonnement dans un aquarium plus large que profond » a déclaré Barbara Wiseman, la présidente de TEO International. « Après consultation avec le directeur général et chercheur en biologie du Center for Whale Research (Centre de Recherche pour les Baleines) Kenneth Balcomb III, ainsi que Howard Garrett, directeur général de l’Orca Network, » a déclaré Barbara Wiseman, « nous sommes à présent certains que non seulement c’est possible, mais également que cela devrait être accompli immédiatement. » « Sur 134 orques arrachées à la vie sauvage dans le monde, 112 sont mortes en captivité, la durée de vie moyenne en captivité étant de moins de 10 ans. Lolita a été capturée lorsqu’elle avait environ 5 ans. Les orques sauvages vivent en moyenne environ 50 ans et certaines ont dépassé les 90 ans. Il est étonnant qu’elle ait vécu aussi longtemps dans ces conditions,» a affirmé Howard Garrett. « Elle mérite de vivre les années qui lui restent avec sa famille. »

Lawrence Anthony, écologiste de renommée mondiale et fondateur de TEO, mieux connu pour l’incroyable acte de courage dont il a fait preuve en sauvant les animaux du zoo de Bagdad durant l’invasion de l’Irak par la coalition, a déclaré : « Lolita a démontré qu’elle reconnaissait le son unique de la voix de sa mère. Le plan de l’Orca Network est irréfutable et parfaitement étudié pour assurer le succès de sa réintégration dans son habitat naturel. La seule chose humaine à faire est de la libérer ».

« D’après la règlementation de l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS – le Service d’inspection de santé des animaux et des plantes), la largeur minimale de l’aquarium d’une orque devrait être de 15 mètres minimum. Celui de Lolita fait 24 m de longueur mais est séparé en deux par une station de travail et une plateforme et ne fait que 6 m de profondeur. Lolita mesure 6 m de longueur. Pour un mammifère marin capable de nager jusqu’à 56 km/h et de plonger jusqu’à 150m de profondeur, cet aquarium est tristement inadéquat» a déclaré Howard Garrett.

Des célébrités ont vivement pris position face à ce problème émouvant. Hier, lors d’une interview, Jean Claude Van Damme a promis : « Nous n’arrêterons pas cette campagne avant que le but ne soit atteint. Et le but que nous cherchons à atteindre est la libération de Lolita ».

L’acteur et producteur Esai Morales a déclaré : « Je crois que le sauvetage, la protection et le soin apporté à des créatures sensibles nous rapproche de notre propre humanité. Les orques sont fascinantes. Nous ne pouvons pas négliger ou exploiter ces créatures majestueuses. Qu’a fait Lolita pour mériter cela ? Elle a servi les hommes suffisamment longtemps, » a-t-il continué. « Il est temps pour elle de retrouver sa liberté ».

Une lettre-pétition à envoyer par mail au ministre de l'Agriculture des Etats-Unis se trouve sur le site : http://www.orcanetwork.org/help/usdalet.html

Traduit de l'anglais par Mona

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19 mars 2008

La toxicogénomique adaptée aux exigences du réglement REACH

La toxicogénomique est une méthode largement établie et expliquée dans de nombreuses publications de la littérature scientifique internationale.
En 2005, l'assocation Antidote Europe, fondée par Claude Reiss, montrait les avantages d'une "toxicigénomique à haut débit" mise au point par ses chercheurs.
Face à l'inertie des autorités, Antidote Europe a déposé une plainte auprès du Médiateur européen en janvier 2008.

The Earth Organization France, comme 80 autres associations du domaine de la santé, de l'environnement et de la défense animale, a apporté son soutien moral à Antidote Europe et, le 29 janvier dernier, la plainte a été déposée afin de faire réagir la Commission européenne.

HISTORIQUE
La plainte porte sur le projet europée "PL037712 Carcinogenomics" visant "au développement d'un crible in-vitro de carcinogénicité basé sur la génomique", d'un coût estimé à 10 440 000 euros et d'une durée estimée des travaux de 5 ans.

La plainte démontre que la Commission européenne (CE) n'aurait pas dû lancer ce projet car la méthode qu'il vise à développer est déjà connue et mise en oeuvre dans les milieux scientifiques. Ce fait est connu de la CE, suite notamment aux différents courriers qu'Antidote Europe lui a envoyé (y compris une lettre signée par 140 associations européennes), ainsi qu'à l'entretien intervenu entre des scientifiques d'Antidote Europe et du Centre européen pour la validation des méthodes alternatives (ECVAM), à Ispra, au siège de cet organisme sous tutelle de la CE.
Le lancement du projet PL037712 Carcinogenomics est donc de nature à retarder la mise en oeuvre d'une méthode fiable, rapide, peu coûteuse et déjà disponible.
Claude Reiss, fondateur d'Antidote Europe

Réglement REACH (Registration, Evaluation, Authorisation of Chemical substances)

La plainte démontre les avantages de la "toxicogénomique à haut débit" développée par Antidote Europe et particulièrement adaptée aux exigences du réglement REACH qui en a reconnu la pertinence. De là, ses auteurs demandent au Médiateur qu'il constate l'erreur de la CE qui aurait dû :

- demander à ECVAM de reconnaitre la pertinence de la toxicogénomique en tant que méthode alternative à l'expérimentation animale et la valider en priorité au niveau européen

- imposer l'emploi de la toxicogénomique afin d'effectuer un premier criblage de la cancérogénicité et de la toxicité des substances chimiques

Le principe de précaution, le respect de la santé publique ainsi que la directive 86/609/CEE seraient ainsi respectée contrairement à la situation actuelle.

En effet, plus de 100 000 substances chimiques sont aujourd'hui présentes dans notre environnement et désignées comme les principaux responsables de l'augmentation des cas de cancers, maladies neurologiques, stérilité et malformations foetale, etc., sans qu'il y ait pourtant une évaluation fiable du rôle de chaque substance dans ces pathologies.

REACH vise à évaluer précisement ce rôle et donc à retirer du marché les substances toxiques. Or les tests préconisés, à savoir ceux sur animaux, ne peuvent atteindre cet objectif dès lors qu'il est prouvé qu'aucune espèce animale n'est le modèle biologique de l'homme.

Le directeur d'ECVAM a d'ailleurs critiqué publiquement les tests de toxicologie sur des animaux et l'Académie des Sciences des Etats-Unis estime de son côté que "les systèmes cellulaires humains ont le potentiel pour largement supplanter les tests sur les animaux".

Lien d'Antidote Europe : www.antidote-europe.org

03 mars 2008

Déclaration du président du comité scientifique de The Earth Organization


Un scientifique prend la parole contre l’abattage d’éléphants en Afrique du Sud

Malgré les nombreuses déclarations de la part des plus éminents scientifiques dans ce domaine préconisant le contraire, le gouvernement d’Afrique du Sud a décidé, de façon inexplicable, de mettre fin au moratoire sur le massacre des éléphants. Le Professeur John Skinner, Président de la Royal Society d’Afrique du Sud, a résumé la frustration des scientifiques en déclarant publiquement : « Il n’y a pas la moindre preuve dans les publications scientifiques à l’appui de la théorie selon laquelle les éléphants seraient en train d’affecter la biodiversité au sein du Parc National de Kruger ». Pourtant, les autorités persistent à affirmer, de manière infondée, qu’il y aurait effectivement un problème de surpopulation d’éléphants à gérer, et que des solutions comme la contraception non-hormonale ne seraient pas suffisantes pour ce soi-disant problème. Le Professeur Bertschinger de Onderstepport a grandement contribué à faire progresser la situation en apportant cette solution non-traumatisante. Même en tant « qu’option de dernier ressort », le massacre d’éléphants, au Parc Kruger comme ailleurs, doit absolument être envisagé comme injustifié. Le comité scientifique de The Earth Organization a apporté la preuve que, par exemple :

- les points d’eau artificiels installés par SANParks ont provoqué un développement rapide de populations d’éléphants sédentaires ;
- en pratique, il n’y a pas d’habitat général suffisamment grand pour les éléphants ;
- les dommages à la flore sont principalement causés par des mâles isolés du troupeau ;
- en réalité, de nombreux arbres doivent être secoués pour leur régénération (les résultats de récentes recherches publiés dans “Nature” le confirment) ;
- la flore se remet généralement des dommages provoqués par les éléphants en l’espace de cinq ans ;
- de plus en plus de dommages durables sont causés notamemnt par des impalas plutôt que par des éléphants ;
- les éléphants retournent en grand nombre vers les zones où les abattages ont eu lieu ;
- l’idée de vastes espaces dédiés, comme proposé par le Professeur Rudi van Aarde, est très prometteuse.

Des experts dans d’autres domaines ont pointé du doigt le fait que le massacre donnerait lieu à des répercussions négatives en matière d’économie et de relations publiques pour le pays. Les conséquences de la réintroduction des massacres en termes de tourisme pourraient affecter négativement l’image de la Coupe du Monde de Football qui aura lieu en 2010. Clairement, la position adoptée par le gouvernement est que les profits pouvant être obtenus de le massacre, tels qu’ils sont quantifiés par les scientifiques de SANParks, sont préférables à la cruauté, au traumatisme et aux pertes que les massacres causeront pour l’image du pays.

Publié par le Dr. Ian Raper (+27 823474658)
Chaire : Conseil Scientifique de The Earth Organization Afrique du Sud
Président de la Southern Africa Association for the Advancement of Science (S2A3) - Association Sud-africaine pour l'Avancement de la Science.